Retraites : COTE D'ALERTE BIENTOT DEPASSEE
Communiqué de l'UNSA
Bagnolet, le 19/09/2022
L’UNSA réitère son appel solennel au chef de l’État et invite l’exécutif à la responsabilité : il est encore temps de ne pas choisir l’affrontement.
Au ministère du Travail ce lundi 19 septembre, le Gouvernement a tenté de justifier à la fois le principe et l’urgence à prendre des mesures financières.
Nous avons réaffirmé notre opposition au recul de l’âge légal de départ à la retraite et à l’augmentation de la durée de cotisation. Les tensions dans le pays sont suffisamment fortes pour ne pas prendre une mesure punitive dont l’urgence ne se justifie pas et dont le fond est discutable.
Pour l’ensemble des organisations syndicales, son inscription dans le Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale constituerait un casus belli et entrainerait la rupture des discussions engagées ou envisagées.
Si le Gouvernement s’entête, l’intersyndicale du 3 octobre aura donc la responsabilité d’organiser la riposte la plus unitaire et efficace possible.
Dans cette perspective, le Conseil national de l’UNSA des 28 et 29 septembre débattra de l’opportunité du dépôt d’un préavis de grève pour toute la période du débat parlementaire sur le PLFSS. En effet, cette période sera décisive pour faire reculer le Gouvernement et se nourrira d’une multitude d’initiatives locales.
Au niveau national, l’UNSA privilégiera les rendez-vous et les modalités décidés par l’intersyndicale.
L’UNSA espère que la raison l’emportera. Si tel est le cas, elle reste prête à discuter de l’emploi des séniors, de la pénibilité, des transitions entre activité et retraite, du montant des pensions, de la correction des inégalités touchant notamment les femmes, et même des besoins de financement à long terme car d’autres leviers existent.
Laurent Escure, Secrétaire Général de l'UNSA
Mis en ligne le : 20-09-2022
Lettre aux professeurs et aux personnels de l'EN
Mis en ligne le : 19-09-2022
Retraites : Gare à l'intox !
Communiqué de l'UNSA
Le rapport annuel du COR confirme la bonne tenue du système de retraite. La cagnotte sociale accumulée ces deux dernières années (900M€ en 2021, 3,2 Mds€ en 2022) valide définitivement que la meilleure des réformes c’est le plein emploi !
Année après année le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) est constant : notre système de retraite est durablement soutenable. Le COR l’exprime sans hésitation : ce rapport invalide « l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite ».
À cette maîtrise s’ajoute la bonne nouvelle de la reconstitution des réserves du système de retraite à 256 Mds€ (plus de 9,5 % du PIB).
L’UNSA appelle donc à ne pas instrumentaliser les déficits annoncés. Selon les prévisions les plus pessimistes, ils ne représenteraient qu’une part infime du PIB et selon des perspectives plus optimistes du COR évoquent alors un régime de retraite excédentaire, dès le milieu des années 2030.
L’UNSA rappelle que les efforts des assurés sociaux pour maintenir notre système de retraite sont importants. Les effets des réformes précédentes se mesurent déjà avec un âge de départ à la retraite qui ne cesse d’augmenter. Il est aujourd’hui de 62,9 ans et atteindra 63,7 ans dans quinze ans.
Les travaux du COR de janvier 2022 ont démontré que tout recul de l’âge de départ en retraite aurait pour effet immédiat de:
- maintenir les plus précaires dans une situation de vie indigne,
- accroître les dépenses du système de santé,
- augmenter le nombre de seniors au chômage et pour plus longtemps, avec une fin de carrière encore plus précaire aggravée par la mise en place de la réforme de l’Assurance chômage que veut imposer le gouvernement.
Et le tout sans réelle économie sur les dépenses publiques.
Pour toutes ces raisons, l’UNSA réaffirme avec fermeté qu’elle n’acceptera aucune mesure nouvelle concernant le recul de l’âge de départ à la retraite.
Si le Gouvernement s’obstine et choisit la voie de l’affrontement, l’UNSA avec l’intersyndicale saura riposter.
Laurent Escure, Secrétaire général
Mis en ligne le : 19-09-2022